L’Etoile du Sahel a essuyé un revers cinglant qui ne fait pas ses affaires. Une sortie de route qui fait couler l’ESS.
La deuxième défaite consécutive en Champions League compromet sérieusement les chances de qualification au prochain tour. Une déconfiture totale pour une équipe qui devait se racheter indiscutablement. Le scénario catastrophe s’est déroulé avec ce but— juste avant la pause—du diable portugais Alexandre Guedes, transfuge du Pacos Ferreira, et auteur d’un doublé. Pourtant, l’ambiance d’avant-match était bonne dans les tribunes du stade Hamadi Agrebi de Radès. En effet, la consigne donnée par l’instance dirigeante de l’ESS au public de ne pas utiliser de fumigènes et de garder les lieux sûrs, propres et intacts, a été globalement respectée. Les faits saillants du match ont révélé la nature de la défaite sans la moindre réaction des protégés de Ben Younés, auxquels le stade Hamadi Agrebi de Radès ne réussit vraiment pas, ou plus.
Sidibé et Ben Hassine approximatifs
Avec une possession de balle de 37% contre 63% pour Petro en première mi-temps, on a bien senti l’emprise sur le jeu des Angolais. Virevoltants, rapides comme l’éclair et ayant obtenu cinq corners durant cette période de jeu contre un seul pour l’ESS durant tout le match, les attaquants angolais ont donné du fil à retordre à la défense de l’Etoile, prise de vitesse, et qui a craqué au pire moment, à la 49’. Pourtant le début de match augurait d’un meilleur scénario. Durant les 10 premières minutes, l’Etoile a imposé son jeu au point de manquer de marquer de peu initialement avec notamment ce heading de Aouani juste au-dessus ou encore avec Hamza Jelassi 30 minutes plus tard, mais les Angolais ont réussi à placer des contre-attaques qui ont failli faire mouche également. L’Etoile a commis beaucoup de fautes et a laissé peu à peu le jeu, en faveur du Pétro. La première mi-temps va finir avec un avantage d’un but des Angolais qui est le pire scénario puisque le but est intervenu au bout du temps additionnel. Khemiri porte une grande part de responsabilité sur le but encaissé, en ayant commis une faute d’approximation et laissé la balle filer sous ses pieds sans l’intercepter, aux attaquants angolais en grand nombre dans la surface de l’Étoile. Un autre attaquant portugais et ancien sociétaire de Rio Ave, Anderson Cruz, a causé du tournis à la défense. Deux Européens dans un club bien financé par la manne du pétrole, constituent un précieux apport… Un Brésilien et un Hondurien complètent la liste des étrangers du onze Angolais qui n’a aucun palmarès en Afrique mais qui ne veut pas rétrograder à l’échelle du continent, malgré son fiasco lors de l’African Football League.
Pendant ce temps, le coach Imed Ben Younes a été appelé à revoir son schéma tactique de jeu qui a laissé largement la possession du ballon aux visiteurs, durant le first half. Même au nombre total de tirs, l’Etoile n’a pas fait le poids avec 9 tirs contre 13 pour son adversaire lusophone. Perdre deux mi-temps au final sur le même score (0-1) est symptomatique d’un renoncement dans le jeu et dans l’état d’esprit. Les joueurs ont donné l’impression de jouer un match de championnat dans le rythme par moments, avec des déchets dans les transmissions de balles, des passes mal ajustées ou récupérées par des Angolais vifs et de plus en plus motivés et galvanisés par le résultat, au fur et à mesure que le match avançait. Le reproche est aussi fait au Malien Soumaïla Sidibé qui a sorti une prestation peu convaincante. Mais aussi Louay Ben Hassine, maladroit et imprécis ou encore les compères de l’attaque pourtant tous alignés d’entrée de jeu avec Abid, Chamakhi, Aouani et Abdelli mais aucun n’est sorti du lot. A signaler deux avertissements pour Chamakhi et Ben Hassine dans le money time. Désormais, l’Etoile du Sahel doit revoir toutes ses cartes dans le groupe C, et ce, après avoir perdu tous ses jokers. Une chance infime de qualification subsiste mais dans la tête des supporters, l’équipe est virtuellement éliminée. Ne pas vaincre Al Hilal Oum Dourmane, dans une semaine, serait synonyme d’élimination prématurée de la C1.